L’histoire de Cinéma du réel débute en 1979, mais sa "préhistoire" commence en 1974, lorsque Jacques Willemont qui dirige la revue IMPACT (la revue du cinéma directe), prend contact avec l’équipe "cinéma" de la Maison des Arts et de la Culture de Créteil animée par Olivier Barrot.
Les deux hommes tombent rapidement d’accord et un premier festival est organisé en 1975. Son nom : L’Homme regarde l’Homme.
Le catalogue du festival est édité dans les pages du 2ème numéro de la Revue.
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Dès sa création, le festival est menacé par le mandarin qui règne sur l’anthropologie audiovisuelle - j’ai nommé Jean Rouch - qui n’aura de cesse de récupérer ce festival.
Le rédacteur en chef de la revue Impact en fait état à la fin de l’article "Pourquoi Créteil ?" et propose implicitement une collaboration avec le Comité du film ethnographique de Jean Rouch : "Evidemment, il est hors de question pour nous de reprocher à quiconque de n’avoir pas participé à Créteil. L’existence d’organismes différents aux activités nombreuses, nous semble très bénéfique. Pourquoi même, ne pas envisager dans certains cas, une répartition du travail".
Olivier Barrot, dans son interview est plus direct : "En l’occurrence, IMPACT nous a proposé un projet qui nous a paru cohérent et séduisant, nous ne reviendrons pas sur d’autres considérations qui ne nous intéressent pas. Ceci, pour dire que nous ne nous soumettrons au diktat d’aucun organisme, fût-il prestigieux, et ne remettrons pas en cause notre collaboration avec IMPACT".
Le conflit ne fait que commencer.
Pour sa seconde cession, le festival qui dure quatre jours, propose quatre thèmes, un par journée :
- le monde rural,
- la fête,
- la ville
- les amérindiens
La sélection se situe nettement entre sociologie et anthropologie. Le catalogue est toujours édité dans un numéro de la revue.
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Le festival commence à être connu et les films affluent. Toutefois, le comité de sélection ne présente qu’un nombre réduit de films : 45 en tout avec huit films hors thèmes.
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Trois semaines avant la 2ème session du festival, la Maison de la Culture de Créteil entre en crise. Les suites de cette crise sont très graves pour l'équipe Impact (pas de publicité, pas d’invitations, etc.), mais le festival se tient et les projections sont correctement organisées : merci Olivier Barrot !.
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Cette défection est à l’origine de la migration du festival au Centre Georges Pompidou, qui doit ouvrir en 1977 et qui est à la recherche de projets de qualité.
Les travaux d’aménagement de Beaubourg sont en retard. La BPI annonce début 1977 que le festival ne pourra pas être organisé au cours de l’année. Tout est reporté en mars 1978.
Jean Rouch ne décolère pas. Il active tous ses réseaux qui sont puissants pour déboulonner la jeune équipe de Impact.
Que ses fans se rassurent : il a finalement gagné. Avec la hargne avec laquelle il a agi, il ne pouvait pas en être autrement. Mais il ne pourra pas empêcher que le festival reste en 1978 sous la direction de Impact.
Ce qui est amusant, c’est que sur le site du Comité du film ethnographique, on peut lire sur le CV de Jean Rouch qu’il a créé en 1977 – « l’année morte » - le festival « Cinéma du réel » avec Jean Michel Arnold.
Curieux et ridicule !
http://www.comite-film-ethno.net/jean-rouch/biographie-courte.html
On ne prête qu'aux riches, direz-vous.
Autre appropriation, celle de Jean-Michel Arnold. On peut lire sur le site de la BPI
http://www.cinemadureel.org/article2210.html
Histoire
En 1978, la BPI créait au Centre Pompidou, Cinéma du réel, festival international de films ethnographiques et sociologiques, avec le soutien du C.N.R.S. (SIC) et du Comité du film ethnographique(re-SIC), dans le but de promouvoir le film documentaire.
Lui non plus n'a aucune pudeur. Monsieur Jean-Michel Arnold, en 78, c'était Impact qui était à Beaubourg, pas vous.
Vous avez déjà volé leur festival, laissez-leur la paternité !
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En mars 1978, tout se met en place. Seul changement : le sous-titre. Le festival subit la même mue que la revue IMPACT qui est passée du "Cinéma ethnographique et sociologique" à "Revue du cinéma direct".
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Tout baigne jusqu’au moment où l'équipe de IMPACT comprend, en lisant le texte officiel de la BPI, que quelque chose se prépare : Danielle Chantereau,responsable des activités audiovisuelles de la BPI, omet de faire référence aux festivals précédents, à la revue IMPACT, et surtout à Jacques Willemont, "l'inventeur" du festival (le texte de son intervention figure un peu plus bas sur cette page).
Certes, cette jeune femme est très préoccupée par sa carrière personnelle, mais on sent aussi que des conciliabules ont lieu derrière notre dos. C'est mauvais signe, les rats grouillent dans les tuyaux de Beaubourg.
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La cuvée 1978 (celle dont on fêtera le 30ème anniversaire en 2008) de l’HOMME REGARDE L'HOMME, "rencontres internationales du cinéma direct" connaît un vrai succès.
L’acharnement contre Jacques Willemont est immédiatement proportionnel à ce succès.
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Dans les jours qui suivent la manifestation pour laquelle aucun film du CNRS n’a été présenté par le serdav, son service audiovisuel, trois personnes liées au Comité du film ethnographique jugent nécessaire d’accompagner Jean Rouch à la BPI de Beaubourg pour constituer un tribunal.
Le directeur de la BPI de l’époque n’a pas le courage d’Olivier Barrot et, confronté à un feu roulant d'accusations les plus saugrenues, mais qu’il ne peut vérifier, il cède. La BPI conserve le festival et Impact est prié d’aller monter ses projets ailleurs.
VIDEO EN ATTENTE
Jacques Willemont se souvient de cette période avec un sentiment mitigé : un peu d'amusement, mais aussi un peu d'amertume. Il rappelle que le "pape" du film ethnographique - Jean Rouch - voulait que Jacques Willemont devienne le responsable du département audiovisuel du CNRS. Comme, par souci d'indépendance, il a refusé ce grand honneur de travailler SOUS la direction de Jean Rouch, celui-ci n'a eu de cesse de contrecarrer ses projets allant jusqu’à lui "déclarer officiellement la guerre" le 2 septembre 1973, à Chicago, devant un parterre d’anthropologues dont Margaret Mead, Paul Hockings, Lajos Bolgar. Pour le festival, il ne fallait évidemment pas céder. Rien que pour "l’honneur" puisqu’il s’agissait pour Jacques Willemont d’une activité bénévole. Il y aura un quatrième festival L'Homme regarde l'Homme. Ailleurs !
Il sourit aujourd’hui de cette « grande bataille », mais ne peut s’empêcher d’imaginer ce qui aurait pu se passer s’il avait vécu cette histoire sous d’autres cieux, moins démocratiques : il serait aujourd’hui six pieds sous terre, tant la haine de ses adversaires était démesurée.Il se souvient d'une confidence du directeur de la BPI : « Ils en ont tellement dit que j’ai fini par penser qu’ils ne disaient pas la vérité. Quand on veut tuer un animal, on dit qu’il a la rage ! ».
La revue Impact n’a pas cédé. Elle a trouvé de nouveaux partenaires – le CNC (centre national de la cinématographie), l’INA (institut national de l'audiovisuel), l’AFCAE (association française du cinéma d’art et d’essai), la Ville de Paris - qui le soutiennent d’autant plus volontiers qu’ils sont choqués par le coup de force de Rouch qui, pour être assuré d’emporter la décision de Beaubourg, n’a pas hésité à mener une campagne de diffamation pour le dépouiller.
La 4ème session de L'Homme regarde l'Homme a lieu en mars 1979, dans une salle de cinéma d’art et essai, située à quelques centaines de mètres de Beaubourg.
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La présence de partenaires prestigieux prouve que beaucoup de personnes ne supportent pas le diktat des mandarins et la faiblesse ou l’arrivisme des fonctionnaires des institutions culturelles.
Pour bénéficier d’une bonne communication, quatre journées sont consacrées au cinéma et à la télévision pour l’enfance. Cela permet de participer à plusieurs émissions programmées avant et pendant le festival et de le faire connaître.
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Finalement, l’absurde règne pendant toute la préparation du festival. Les cinéastes se trouvent plus ou moins obligés de choisir leur "camp". Pour éviter une concurrence locale, l’équipe d'IMPACT programme surtout des films canadiens, australiens, anglais, allemands, etc.
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Et quel programme !
L’honneur était sauf, mais Jacques Willemont en sort bien désabusé et il doit faire face aux dettes accumulées par la revue Impact.
Devant de nouvelles pressions subies par ses partenaires, il prend la décision de ne pas mettre en œuvre un numéro 5 du festival et il encourage les cinéastes à participer à Cinéma du réel.
Il voue bien entendu au diable tous ceux qui l’ont trahi, … et il ne remettra plus jamais les pieds dans SON festival, jusque …
Deux de ses anciens étudiants de l'université de Strasbourg et deux de ses assistants parisiens s'associent à l'initiative.
Louise de Brisson
Juliette Loizeau
Julien Mathis
Hélène Orth
Tous les quatre vont suivre avec un vif intérêt les séances du festival, en recherchant surtout des films qui répondent aux préoccupations de l'équipe Impact au moment de la création du festival en 1975 : Le cinéma documentaire permet-il de "connaître" vraiment d’autres cultures ? Pas les découvrir. Les comprendre !
Le prix ne sera pas remis : le festival présente certes des oeuvres de qualité, des films d'auteurs d'une grande originalité, maus aucun ne correspond aux critères fixés. Pourquoi ? Parce que le cinéma documentaire se mondialise et, qu'aujourd’hui, l’anthropologie audiovisuelle apparaît de plus en plus comme soumise à des impératifs économiques, voire mercantiles. Elle fournit de plus en plus d’images standardisées, exotiques, pourvoyeuses de vols charters. Les voyages ne servent qu’à porter son corps ailleurs, rarement son esprit. Et, presque tous les films, plus ou moins directement, favorisent une vision ethnocentriste du monde, du genre Ce soir, j’irais dormir chez vous, le « vous » n’étant plus là que pour fournir le gîte et le couvert.
Cette série n’est pas d’un très grand intérêt anthropologique, mais si on se tourne vers une œuvre audiovisuelle très intéressante comme Eux et moi, de Stéphane Breton, le film nous parle, plus du cinéaste-anthropologue, que des Papous, des faire-valoir.
Ce fut pendant des décennies le problème de Jean Rouch dont tous les films ne donnent finalement la parole ... qu’à Jean Rouch. Un des étudiants de Jacques Willemont avait proposé un concept - la parole confisquée - à propos de cette attitude ethnocentriste. Le « griot blanc » parle sur des visages dont les lèvres remuent mais dont aucun son, ou presque, ne sort. Et il ne s'agit pas de l'époque des premiers films tournés avec un caméra muette, il s'agit d'œuvres majeures comme La chasse au lion à l’arc.
VIDEO EN ATTENTE
Jacques Willemont espére voir le retour d’un cinéma de découverte du monde où le créateur se place modestement au second plan de sa création. Un cinéma qui ne manifeste pas seulement "l'affection" que porte le cinéaste aux hommes et aux femmes qu'il filme - on n'en a rien à faire qu'il "les aime bien" - mais qui rende compte de la très haute estime qu'il leur accorde.
Le regard que leurs initiés les plus avancés portent sur le monde n'a rien à envier à celui des initiés des sociétés du Livre, aux philosophes. Leurs artistes valent les nôtres. Leurs réponses matérielles, symboliques aux problèmes de la vie quotidienne, comme aux grands questionnements existentiels, contribuent au même titre que celles des sociétés industrialisées, à la compréhension du monde. Voilà le cinéma dont je voulais il y a trente ans favoriser le développement. Il se fait rare.
En 1972, Liane et Jacques Willemont avaient récupéré – pour le franc symbolique - une boite de production de films. Le but était évident : être indépendant ! Et surtout, monter des projets qui n’apparaissent pas immédiatement rentables, des projets « impossibles ».
Impossibles comme, par exemple, de diffuser les films scientifiques des chercheurs. Le Comité du film ethnographique (à part les films de Rouch, bien entendu) n’y est jamais parvenu.
C'est à cela que s’attaque dès 1973, Liane(1) à la production, Jacques à la réalisation : succès d’audience complet. Dix-sept pays dans le monde vont diffuser cette série de 13 films de 20 minutes, intitulée « de l’Afrique et des Africains ».
C'est un succès exceptionnel pour ce type de films. Même des chaînes commerciales les diffusent, comme TV Globo au Brésil. Jamais un producteur français – il me semble – n’obtiendra une telle diffusion pour une série documentaire de ce type. Encore moins le CNRS audiovisuel dirigé par Jean-Michel Arnold, l’autre prétendu créateur en 1977 (ou 78 selon les versions) du festival de film de Beaubourg.Il s’agit du premier crime de lèse-mandarin. Le second suivra l’année suivante, avec la création de la revue Impact, revue du cinéma anthropologique et sociologique. Puis viendra le festival L'Homme regarde l'Homme.
Jean Rouch fera tout ce qu’il faut pour casser l’outil conçu et monté par les Willemont. Il fera du chantage auprès des chercheurs du genre : « si vous travaillez avec Willemont, vous n’aurez plus de subventions du CNRS pour la réalisation de vos films ! ». Il fera du chantage auprès d’un jeune chercheur, le menaçant – par l’intermédiaire de Xavier de France – de ne pas le laisser passer sa thèse s’il continue à travailler dans l’équipe Impact.Et la calomnie, bien entendu !Voilà comment le Grand Homme a cassé une dynamique fantastique qui aurait permis … tant de choses.
(1) Liane Willemont a ensuite travaillé pendant des années dans le Département des programmes de création de l'INA, sous la direction de Claude Guisard.
VIDEO EN PREPARATION
Il aura fallu que la direction du festival « Cinéma du réel » soit assurée par un homme venu d’ailleurs, pour que discrètement, l’histoire de ce festival soit évoquée. Bravo !
Jacques Willemont est donc convié par Javier Packer-Comyn, le nouveau directeur artistique du festival, à présenter Trobriand Cricket, un des films les plus surprenants de la troisième session, la session 1978 de « L’Homme regarde l’Homme ».
Il s’agit d’un film de Jerry W. Leach et Gary Kildea, réalisé en 1976 qui montre comment les habitants des Iles Trobriand, ont, durant 70 ans, transformé le cricket des colons anglais, en une expression de leur propre société.Jacques Willemont a hésité un moment avant d'accepter cette invitation, parce que, passée l’envie juvénile d’ennuyer ceux-là même qui en ont fait LEUR festival depuis 30 ans, il n'en a finalement plus rien à faire.
De plus, il déteste toutes ces cérémonies d'autocongratulation qui pullulent et ne servent qu’à ceux qui sont déjà si bien servis.
Mais, il a trop d’estime pour les hommes comme Javier Packer, pour lui faire faux-bond au dernier moment, alors que cet hommage discret n’a certainement pas été accepté facilement.
Enfin, il espère que cette visite lui permettra de saluer la seule personne qui figurait dans l’équipe de 1978 et à laquelle il porte toujours de l’estime : Catherine Blangonnet, la généreuse. Que sa générosité lui soit rendue mille fois.
Voir son article historique :
http://www.imagesdocumentaires.fr/IMG/pdf/ID_no16-1.pdf
Tout était réglé. Le dimanche 21 mars, Jacques Willemont devait présenter Trobriand Cricket, en hommage à L'Homme regarde l'Homme, le premier festival de films de Beaubourg, puis ... le destin !
Javier Packer lui téléphone pour l'informer que la programmation du film est annulée, en raison d'une alerte à la bombe, ....
Mais une seconde programmation est prévue la semaine suivante au MK2.
"Bof ! Restons-en là, ... " annonce d'emblée Jacques Willemont. Mais, lui dit Javier Packer, il semblerait que des festivaliers voudraient évoquer avec lui ce festival oublié. Presque mythique.
(silence).
"Bon, ..."
De la fenêtre de son bureau, il observe un instant l'arbre qui mange tout l'horizon du côté du soleil couchant. Vénus allait peut-être bientôt apparaître. Il irait voir tout se suite après ...
"OK Javier, bien que je ne vous aie jamais rencontré, je vous estime trop pour vous faire faux bond. Je serai là !".
Sacré Willemont. La curiosité ... Qui peut bien avoir envie de parler de L'Homme regarde l'Homme ?
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Jacques Willemont, sur le Pont de la liberté (tout un symbole) à Budapest
Il vient de terminer pour France 3, un film sur Mai 68 dans le monde ouvrier et paysan, L’autre mai : Nantes, mai 68, ainsi qu’un film et un DVD sur la grotte préhistorique de Lascaux, Lascaux, un nouveau regard, diffusé en France et aux Etats-Unis.
Il réalise actuellement un film A quoi sert l’anthropologie ? sur le travail de l’anthropologue Maurice Godelier, ainsi qu’un film intitulé "Un village picard" autour d'un rituel paysan traditionnel, la Choule.
On peut noter pour le passé, qu'il fut réalisateur, opérateur ou producteur de plus de 40 films de long, moyen et court métrage entre 1968 et 1976 ; ces films ont été diffusés dans 17 pays dans le monde.
Jacques Willemont a cessé toute activité cinématographique à partir de 1977.
Avant, il avait créé la revue Impact, revue du cinéma direct puis, comme expliqué dans ce blog, fondé le festival de films L’homme regarde l’homme, en 1975 à Créteil. Le festival, accueilli en 1978 par le Centre Georges Pompidou, sera ultérieurement rebaptisé Cinéma du réel, par ceux qui l'ont récupèré, pour ne pas dire "volé".
Passionné de la première heure par les potentialités de l’interaction entre audiovisuel et informatique, il a conçu et réalisé de 1984 à 2003 quelque 22 programmes multimédias, multi-cibles, multi-supports.
Il a repris ses activités cinématographiques en 2004.
Rien. Ou presque. Javier Paker a aimablement présenté Jacques Willemont en signalant qu'il était à l'origine du festival.
Celui-ci a évité de faire état de ce qui figure dans ce blog, se contenant de rappeler que la France étant un tout petit pays frileux, le poids des mandarins est disproportionné. Et de citer Yves Cousteau, Haroun Tazieff, ... qui, paraît-il, ont agi de même que Rouch à l'égard de leurs jeunes concurrents.
Avant la présentation Javier Paker et lui avaient évoqué le poids de la télévision sur l'orientation prise par le documentaire aujourd'hui et, tout particulièrement, celui qui s'intéresse aux autres cultures.
Aussi, Jacques Willemont a proposé qu'à la suite de la projection du film Trobriand Cricket, on évoque la possibilité de présenter à un large public de tels films. Parce que le "Bilan du film ethnographique" qui a lieu depuis plusieurs années au musée de l'homme est surtout fréquenté par des professionnels et des étudiants.
Mais, il y a eu un retard occasionné par le sous-titrage du film et, la projection terminée, il fut demandé aux spectateurs ... de se tirer.
Une alerte à la bombe, des problèmes matériels, ... mais l'accueil était chaleureux, la vérité rétablie pour quelques spectateurs et, c'est le plus important, le film a été apprécié.
Longue vie à "Cinéma du réel". "Je reviendrai en 2028 pour le cinquantième anniversaire" a conclu Jacques Willemont.
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